Quels indicateurs suivre dans le cahier de liaison digital d’un bénéficiaire ?

Benjamin Blazy
November 6, 2025

Le cahier de liaison digital : un outil 100 % personnalisable

Un cahier de liaison digital ne se limite pas à centraliser les transmissions : il permet de structurer le suivi du bénéficiaire à partir d’indicateurs concrets et personnalisés. Grâce à la personnalisation, chaque agence peut créer un cahier de liaison adapté à sa réalité de terrain.

Vous pouvez ajouter des questions spécifiques :

  • pour un bénéficiaire en particulier,
  • pour un groupe de bénéficiaires (par pathologie, GIR, type de prestation, etc.),
  • ou pour tous les bénéficiaires si le suivi doit être homogène.

Ces indicateurs deviennent le socle d’un suivi continu, individualisé et exploitable par les responsables de secteur.

1. Des indicateurs liés aux tâches réalisées par les intervenants

Le premier type d’indicateur concerne les tâches effectuées lors de l’intervention. Ces indicateurs sont directement liés au plan d’aide du bénéficiaire et permettent de vérifier la bonne exécution des prestations prévues.

Exemples de tâches suivies :

  • Aide au lever et à la toilette
  • Préparation et prise des repas
  • Entretien du logement
  • Aide à la mobilité ou accompagnement à l’extérieur
  • Gestion de la médication ou rappel de prise

En intégrant ces indicateurs dans le cahier de liaison digital, l’agence obtient une traçabilité complète des prestations et peut s’assurer que le plan d’aide est bien respecté.

2. Des indicateurs sur le suivi du bénéficiaire

Le cahier de liaison digital est aussi un outil de suivi de l’état général du bénéficiaire. Ces indicateurs permettent d’identifier des évolutions ou fragilités au fil des interventions.

Exemples d’indicateurs de suivi :

  • Humeur : souriant, neutre, triste, anxieux
  • Énergie : dynamique, fatigué, apathique
  • Lucidité / Mémoire : concentré, confus, désorienté
  • Appétit : bon, moyen, faible
  • Mobilité : autonome, avec aide, dépendant

Ces données, saisies régulièrement, permettent de repérer des fragilités émergentes (baisse d’énergie, perte d’appétit, isolement progressif) et d’ajuster l’accompagnement avant qu’une situation ne s’aggrave. Elles servent aussi à prévenir les fragilités potentielles : par exemple, anticiper un risque de chute ou une dénutrition.

3. Des questions de surveillance ciblées

Certaines périodes ou situations nécessitent une surveillance renforcée. Le cahier de liaison digital permet d’ajouter des questions temporaires ou contextuelles, pour suivre un risque particulier.

Exemples de questions de surveillance :

  • Le bénéficiaire s’est-il bien hydraté aujourd’hui ? 💧 (en période de canicule)
  • Les volets ont-ils bien été fermés le soir ? 🌙 (en cas de désorientation)
  • La température du logement est-elle correcte ? 🌡️
  • Le bénéficiaire a-t-il pris ses médicaments ce matin ? 💊
  • Des traces de chute ou ecchymoses ont-elles été observées ? ⚠️

Ces questions permettent aux responsables de secteur de suivre des points de vigilance précis et d’agir rapidement en cas d’alerte.

4. Des indicateurs liés aux besoins du bénéficiaire

Enfin, le cahier de liaison digital peut aussi servir à recueillir les besoins matériels ou pratiques exprimés par le bénéficiaire ou observés par les intervenants.

Exemples de questions sur les besoins :

  • Le bénéficiaire manque-t-il de matériel d’aide (déambulateur, barre d’appui, siège de douche) ?
  • Les courses alimentaires sont-elles suffisantes ?
  • Le linge est-il propre et en quantité suffisante ?
  • Faut-il renouveler certains produits d’hygiène ou de soin ?

Ces informations permettent d’anticiper les besoins logistiques et de renforcer la qualité de vie du bénéficiaire au quotidien.

Structurer ses indicateurs pour un meilleur suivi

En combinant ces différents types d’indicateurs – tâches, suivi, surveillance et besoins – le cahier de liaison digital devient un véritable tableau de bord du bénéficiaire. Il aide les responsables de secteur à piloter les accompagnements, à détecter les fragilités et à mieux coordonner les équipes terrain.

Mais attention : l’objectif n’est pas de multiplier les questions. Un cahier trop long risque de devenir chronophage pour les intervenants et de perdre en efficacité. Mieux vaut commencer simplement, avec quelques questions essentielles, puis enrichir progressivement le suivi à mesure que les besoins évoluent. Cette approche permet de garder un outil fluide, utile et réellement utilisé au quotidien au service d’un accompagnement de qualité.

Et si vos choix simplifiaient la vie des équipes et des familles?

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